Des armes en métal, considérées comme les plus anciennes dʼAsie centrale, ont été découvertes à Poïkent

10:37 16 January 2025 Илм-фан
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Notre pays regorge de lieux historiques qui cachent en leur sein dʼinnombrables merveilles. Lʼun dʼeux est Poïkent. Situé dans le district de Qorakoʻl, ce site a été qualifié de “Madina al-Tujjar” – “Ville des marchands” et de “Ville du cuivre” par des historiens médiévaux tels que Muhammad Narshakhi, Tabari, Ibn al-Khordadbeh et Ibn al-Faqih. Il est reconnu comme étant plus ancien que Boukhara.

Depuis 43 ans, des recherches sont menées sur les ruines de Poïkent par les archéologues de lʼInstitut dʼarchéologie de lʼAcadémie des sciences dʼOuzbékistan et de lʼexpédition de Boukhara du Musée dʼÉtat de lʼErmitage de Russie.Le musée actif sur ce site abrite plus de 2200 objets, résultats de ces recherches. Récemment, des armes anciennes en métal et dʼautres équipements ont été découverts à cet endroit.

— Parmi les découvertes, on trouve des poignards de différentes tailles, des fragments de masques, des pointes de flèches pour arcs, des morceaux dʼarmures de soldats et des anneaux métalliques utilisés lors des combats au corps à corps, — explique Dilmurod Kholov, restaurateur du Musée-réserve dʼÉtat de Boukhara. — Ces objets datent du Ier siècle avant notre ère et du Ier siècle de notre ère. Ces pièces uniques ont été découvertes lors des fouilles archéologiques menées au sud dʼun temple appartenant à lʼépoque des Saces et des Massagètes. Ces équipements constituent lʼensemble des armes en métal les plus anciennes trouvées dans notre région, et plus largement en Asie centrale.

Parmi les découvertes figurent une pince supposément destinée au transport du feu, un objet circulaire dont la fonction reste à déterminer, ainsi quʼune cloche. La cloche, destinée à un temple, est composée dʼune surface en métal, dʼun intérieur en métal coloré et dʼun battant en os. Elle semble avoir été utilisée pour les cérémonies à lʼintérieur du temple, car le battant en os ne produit pas de son résonnant lorsquʼelle est frappée. Parmi les découvertes, un récipient à encens attire également lʼattention. Cet objet, qui ressemble à une lampe à kérosène à première vue, était un outil indispensable pour les adorateurs du feu. Par ailleurs, les armes découvertes à Poïkent apparaissent également dans les fresques murales de lʼépoque sogdienne.

Actuellement, les découvertes sont en cours de conservation et de restauration, un processus qui exige des spécialistes une grande compétence, de la patience, du temps et des connaissances approfondies. Restaurer un artefact ayant reposé sous terre pendant des siècles pour lui redonner son état dʼorigine est une tâche ardue et coûteuse. En tenant compte de ces difficultés, il serait idéal que des entrepreneurs patriotes et bienveillants apportent leur soutien aux restaurateurs en tant que mécènes. De telles découvertes extrêmement anciennes et uniques, une fois intégrées parmi les collections des musées, ne manqueront pas de renforcer lʼintérêt des touristes pour notre pays. À propos, des armes antiques avaient déjà été découvertes lors des fouilles archéologiques menées à lʼancienne Poïkent en 2000, 2016 et 2017. Cependant, celles mises au jour lors de la dernière saison, selon les archéologues, représentent un véritable trésor sous tous ses aspects.

En conclusion, nous souhaitons rappeler quʼil y a quelques années, les collaborateurs de la rédaction de «Xalq soʻzi» ont été témoins de la découverte dʼun atelier de métallurgie (fourneau) dans ce lieu antique. Un article spécial avait été publié à ce sujet dans notre journal et sur notre site internet.

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