Les poissons des bassins aquatiques de la vallée de Ferghana se distinguent par la diversité de leurs espèces, certaines dʼentre elles étant uniques et absentes dans dʼautres régions dʼAsie centrale. En particulier, le gobie des sables du Turkestan, le barbeau blanc du Syrdaria et la locha de Kuschakewitsch, qui habitent les rivières de montagne de la vallée, figurent parmi les espèces uniques de cette région.

Actuellement, les ichtyologues de lʼUniversité dʼÉtat de Ferghana mènent plusieurs recherches scientifiques sur la composition des espèces, la biologie et lʼécologie des poissons dans la vallée de Ferghana ainsi que dans dʼautres régions de notre pays. Lʼapplication de nouvelles méthodologies zoologiques modernes joue un rôle important dans lʼefficacité des travaux de recherche.

— Dans cette direction, ces dernières années, des recherches scientifiques et appliquées ont été menées dans les bassins hydrographiques, non seulement dans notre pays, mais aussi à lʼéchelle de lʼAsie centrale, en collaboration avec des scientifiques étrangers», — déclare Bakhtiyor Sheraliev, maître de conférences à lʼUniversité dʼÉtat de Fergana et docteur en philosophie en sciences biologiques (PhD). — En conséquence, il a été établi que ces régions comptent encore de nombreuses espèces qui attendent dʼêtre étudiées et examinées scientifiquement.

En particulier, la découverte récente des espèces de poissons telles que Triplophysa cferganansis dans la rivière Chokhimardon et Triplophysa daryoae dans la rivière Sokh constitue une confirmation éclatante de nos observations. De plus, nos recherches dans ce domaine ont abouti à la découverte de lʼespèce Dzihunia pseudoamudarjensis en 2024.

Il est à noter que la majorité des nouvelles espèces découvertes de ce type sont considérées comme endémiques à notre région. Lʼespèce de poisson découverte lʼannée dernière se distingue de ses congénères par le nombre de pores sur sa ligne latérale, la finesse de son pédoncule caudal, la faible hauteur de ses nageoires dorsale et anale, ainsi que par la largeur de lʼespace interoculaire.

Selon les partenaires étrangers, ces nouvelles espèces de poissons découvertes servent de source précieuse pour lʼétude de la faune, des bassins aquatiques et du climat de la région. De plus, cela offre la possibilité de développer le secteur de la pisciculture selon les normes mondiales et dʼharmoniser les expériences scientifiques et pratiques.

Il convient de noter que lʼannée dernière, les ichtyologues Bakhtiyor Sheraliev et Yorqinoy Qayumova ont découvert une nouvelle espèce de poisson sans écailles, Dzihunia pseudoamudarjensis, propre au bassin de lʼAmou-Daria, et jusquʼalors inconnue dans lʼichtyofaune de la vallée. Cette découverte a été largement reconnue au niveau international. Lors de la découverte de cette nouvelle espèce de poisson, des échantillons dʼespèces de poissons des bassins dʼeau dʼAsie centrale, conservés dans le laboratoire dʼichtyologie et la collection de lʼInstitut de zoologie de Russie, ont également été étudiés.

Cʼest pourquoi le statut taxonomique de cette nouvelle espèce de poisson a été largement reconnu à lʼéchelle internationale, et un article sur le succès des scientifiques ouzbeks a été publié dans la célèbre revue scientifique “Zootaxa”. Ce qui est réjouissant, cʼest que lʼespèce de poisson Dzihunia pseudoamudarjensis, découverte par les scientifiques de Ferghana, a été incluse dans le catalogue international des poissons “Catalogue des poissons dʼEschmeyer”, affilié à lʼAcadémie des sciences de Californie, aux États-Unis.

— Actuellement, avec notre équipe scientifique, nous avons entamé des recherches sur lʼichtyologie des bassins aquatiques du sud de notre pays ainsi que sur le cours supérieur de la Syrdaria, y compris dans le territoire du Kazakhstan, — explique Bakhtiyor Sheraliev. — Par ailleurs, en tant que responsable pour la région dʼAsie centrale du groupe spécialisé sur les poissons dʼeau douce de la Commission de sauvegarde des espèces de lʼUnion internationale pour la conservation de la nature, jʼai également établi une collaboration avec des scientifiques des pays voisins.

À lʼavenir, nous avons pour objectif dʼinscrire les espèces de poissons des bassins aquatiques dʼAsie centrale nécessitant une protection dans la “Liste rouge” internationale. Actuellement, en collaboration avec des scientifiques de pays frères, nous menons des recherches scientifiques pour identifier et protéger ces espèces rares, tout en élaborant des recommandations scientifiques et pratiques à destination des institutions étatiques concernées.